Le projet de restauration de la place de l’église débute le 8 janvier 2018. Cette place, qui forme le parvis de l’église Sainte Marie-Madeleine, représente un pan important du patrimoine culturel et historique de la commune. Elle est constituée d’un revêtement de calades dit « en langue de chat » (galets plats sur chant), dont les motifs rappellent l’histoire du village. On distingue ainsi deux croix de Malte, une fleur de lys ainsi qu’une date « 1685 » qui marque probablement la date de réalisation du revêtement en tapis de galets. Un diagnostic archéologique préventif a ainsi été prescrit par l’État afin de vérifier si le terrain recèle des traces d’anciennes occupations humaines. L’institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) sera chargé de réaliser les sondages avant le début du chantier, à compter de la fin du mois de janvier 2018, une fois la dépose de la calade achevée.
> Plus d'informations sur le stationnement et la circulation
> Télécharger la plaquette de souscription pour la restauration de la place de l'église
> Faire un don en ligne sur le site de la Fondation du Patrimoine
« Il est plus que nécessaire de sauvegarder cet héritage et ce diagnostic est une mise en lumière de l'Histoire du quartier : sur la base de ses conclusions, soit nous serons autorisés à entreprendre immédiatement les travaux, soit une fouille préalable sera prescrite » déclare Guilaine Debras, Maire de Biot. Le revêtement de la place aujourd’hui particulièrement dégradé va être ensuite complètement restauré. L’enfouissement des réseaux électrique et téléphonique puis leur effacement en façade des immeubles sont prévus afin de garantir une cohérence esthétique d’ensemble. L’étanchéité et le drainage du pied de la façade ouest de l’église seront réalisés. Le relevé photogramétrique très précis de la place achevé à ce jour, permettra par ailleurs le repositionnement des motifs du revêtement à l’identique à l’issue du chantier. « En accord avec les prescriptions de l’architecte des bâtiments de France, l’usage de galets façonnés sera privilégié », précise Guy Anastile, adjoint délégué au Cadre de Vie, aux Travaux et à la Mémoire nationale. Le projet a été estimé à 1 046 862 euros TTC subventionné à hauteur de 75% par le conseil Régional PACA, le conseil Départemental, la CASA, le Fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce et la Fondation du Patrimoine.
Qu’est-ce que l’archéologie préventive ?
L'archéologie préventive est un mode de recherche archéologique mis en oeuvre lorsque des travaux d'aménagement menacent de détruire d’éventuels vestiges. Lorsqu'un terrain à fort potentiel archéologique fait l'objet d'un projet d'aménagement, l’État prescrit un diagnostic archéologique. Si le diagnostic révèle des vestiges archéologiques significatifs, une fouille est ensuite prescrite. À l'issue du diagnostic ou à l'issue de la fouille, sauf classement des vestiges au titre des monuments historiques, la contrainte archéologique est levée et les travaux peuvent être lancés.
Qu'est-ce qu'un diagnostic ?
Ce sont des études, des sondages réalisés à la pelle mécanique. 5 à 10 % de la surface de terrain soumise à aménagement est testée de manière à caractériser les vestiges archéologiques : étendue, profondeur, nature, date, état de conservation... Le diagnostic doit permettre d'apprécier la qualité scientifique et patrimoniale des vestiges, la nécessité d'en prescrire la conservation ou la fouille archéologique.
Qu'est-ce qu'une fouille préventive ?
Ce sont des études, des travaux de terrain et de laboratoire. Elle peut être manuelle (pelle, pioche, truelle) ou mécanisée (pelle mécanique). La fouille recueille de manière la plus exhaustive possible des données archéologiques et les analyse. La fouille préventive est réalisée à la suite d'un diagnostic.
> Textes de référence : Art. L. 521-1 et suivants du code du patrimoine