Le développement urbain et l'implantation des activités économiques en zone inondable sont les principaux facteurs aggravants des inondations. La mise en sécurité des personnes est assurée par un Plan de Prévention des Risques Inondations (PPRI) arrêté en date du 29 décembre 1998 définit deux zones d’aléa : une zone rouge de risque fort et une zone bleue de risque modéré. Ce document, annexé au Plan Local d'Urbanisme (PLU), définit la cartographie des zones inondables ainsi que les règles et mesures visant à réduire la vulnérabilité du territoire face au risque inondation.
Téléchargez le Plan de Prévention des Risques Inondation (PPRI)
Les Schémas directeurs des bassins versants, le Plan d’Actions et de Prévention des Inondations (PAPI 2), les repères de crues... sont autant d'outils qui prennent la gestion globale de l'eau :
- Connaissance et la conscience du risque
- L'organisation des systèmes de vigilance, de prévision et d'alerte des crues
- La prévention (maîtrise de l'urbanisation, mesures de réduction de la vulnérabilité, ...)
- La protection
> Plan d’Actions et de Prévention des Inondations (PAPI 2)
Initié dès 2007, le premier Plan d’Actions et de Prévention des Inondations (PAPI) de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis a permis la poursuite d’un projet de gestion collective des risques en matière d’inondation. Le second volet de ce programme d’actions a été élaboré, fixant les objectifs pour les six années à venir. Le PAPI 2 de la CASA définit les axes d’un plan qui vise à réduire de manière progressive et durable les dommages aux personnes et aux biens découlant des inondations des bassins versants de la Brague, du Loup et des vallons côtiers. Il concerne 15 communes directement liées à ces réseaux hydrographiques.
Après un état des lieux des communes de la CASA et un recensement des hauteurs d’eau de la crue du 3 octobre 2015, la révision du PAPI 2 a été décidée le 16 décembre 2015 mais également le transfert des compétences GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations) à la CASA à 2017 au lieu de 2018.
> Repères de crues
La commune prévoit d'étoffer le système d'alerte par des détecteurs de niveaux d’eau disposés au-dessus des vallons afin d'améliorer la surveillance de ces derniers. Par ailleurs, ces détecteurs de niveaux d’eau équipés de mesures hydrologiques plus précises, seront placés sur les points stratégiques des vallons, qui amélioreront la surveillance de ces derniers. L’inondation de ces équipements lors de phénomènes de crues sera ainsi évitée grâce à un système de radars aménagé hors d’eau et en hauteur sur des poteaux sécurisés. Ces radars utiliseront le même réseau radio que celui des sirènes, en complète autonomie.
> Prévention en matière d’urbanisme - règlementations
Une règlementation est appliquée concernant la construction des murs en zones inondables à Biot. L’ensemble du territoire de la Ville de Biot se situant en site inscrit, l’édification des dispositifs de clôture est soumis à déclaration préalable (article R. 421-12 b du Code de l’urbanisme). Par arrêté préfectoral en date du 15 février 2016, les règles encadrant les travaux de remise en état des clôtures endommagées par la crue du 3 octobre 2015 sont renforcées. Ainsi, est désormais interdite dans les zones qui ont été inondées, la reconstruction, même à l’identique des murs pleins, des murets bahut, des remblais et levées de terres formant digues.
Seuls sont autorisés les grillages et fermetures métalliques barreaudées conçus de manière à permettre la circulation des eaux et prévenir la fixation de tous flottants, feuilles et branchages. De plus, les brise-vue de quelque nature que ce soit (panneaux bois, canisses, brandes, tissus, rigides ou non, avec ou sans attaches etc.), sont également interdits. L’édification de tels dispositifs en zone inondable constitue une infraction au Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI).
> Révision du PLU
Les événements du 3 octobre modifient l’approche en termes d’aménagement du territoire. Le Plan Local d’Urbanisme, est actuellement en cours de révision : Il est, en effet, crucial de ne pas soumettre de nouvelles populations au risque inondation. Grâce aux ateliers de concertation avec la population, chacun a pu s’exprimer, être entendu. Les conclusions de ces travaux sont disponible ici.
Par exemple suite aux inondations du 3 octobre dernier, le PLU devra intégrer le fait de construire différemment, notamment d'avoir des bâtiments en R+2.
Dans le cadre de la refonte du PLU, le schéma directeur des eaux pluviales est également réalisé.
> Commission extra-municipale sur les Risques Majeurs
Une instance consultative pour enrichir la réflexion municipale
La Municipalité a eu à cœur de créer une instance consultative et de concertation supplémentaire : la commission extra municipale sur les Risques Majeurs. L’objectif est de faire interagir différents acteurs locaux et d’enrichir la réflexion municipale sur ce thème. Véritable force de propositions et acteur de la diffusion de la culture du risque, l’avis de cette commission ne lie pas l’exécutif. Sa mission principale est de relever les problématiques et les fragilités du territoire communal exposé aux risques naturels, de conseiller la Municipalité et de contribuer à l’élaboration des politiques de prévention.
Présidée le Maire de Biot, six membres extérieurs au Conseil Municipal, non titulaires d’un mandat de conseiller municipal, ni d’un mandat de président d’association impliquée sur le sujet, la composent : trois proposés par l’ASEB1, deux par l’association du quartier de Saint Julien - Roquefort et une par LIBSEC2.
1 Association pour la Sauvegarde de l’Environnement de Biot
2 Les Inondés Biotois Sacrifiés en Colère
Enfin, des caméras de vidéoprotection sont dédiées aux zones à risque (surveillance des cours d’eau) et de nombreuses actions de sensibilisation de la population ont été engagées par la municipalité et sont en cours : nouvelle édition du Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs 2016, actualisation du Plan Communal de Sauvegarde, nouveau dispositif de téléalerte.