Très connus dans le paysage artistique régional, photographes autodidactes mais avant tout artistes de l’image, Danielle Androff et Jean-Marie Rivello (couple à la ville) présentent leur dernière exposition « Transgressions ». Un retour à la maison, chez eux, treize ans après leur dernière exposition dans la cité des verriers.



« En fin de compte, c’est le résultat souvent inespérée qui est retenu, et non le nombre d’heures passées pour l’obtenir » confie Jean-Marie Rivello pour expliquer le titre de l’exposition qui se veut être aussi un hommage à Ben, l’artiste niçois l’an dernier. Pour les deux Biotois qui font chambre noire à part, « transgression » doit s’entendre comme un dépassement des règles classiques de la photographie.
Dans son « Jardin du souvenir », Danielle présente ses « Tombeaux d’images », « la reconstruction par accumulation de milliers de négatifs et tirages détruits ». Dans leur techniques respectives virgule le duo créé, imagine, expérimente, en un mot transgresse et peut-être aussi s’amuse-t-il, un peu comme certains chenapans dont ils ont eu à s’occuper dans leur carrière professionnelle de professeur des écoles de Biot.
Pendant que Madame utilise du révélateur au pinceau pour « peindre l’image » ou se sert d’un polaroid en négatif noir et blanc, monsieur, de son côté exploite des pellicules périmées, improvise avec des produits chimiques, multiplie les développements intermédiaires avec ou sans pellicule. Ces « jeux » révèlent au public un travail surprenant, inattendu, paradoxal. En un mot comme en cent, transgressif. Transgression, vous avez dit transgression ?
Du 12 avril au 11 mai, salles Hedberg-Torun.