Habitant à Biot, Saint Julien au moment des faits.
Je me souviens très bien du feu de 1969 parce que le poste de commandement des pompiers était dans l’hôtel de mes parents. J’avais 16 ans. C’était une grosse effervescence – je ne restais pas sur place, je ne voulais pas déranger !
C’était impressionnant, le village était tout recouvert de fumée. Tout le haut du quartier de Saint Julien a brûlé car constitué d’une végétation de garrigue très sèche et avec peu d’arbres. Le feu n’est pas descendu vers le vallon beaucoup plus vert et a donc été épargné. Il y avait très peu d’habitations dans ce quartier.
Tout le monde s’est mobilisé, et faisait ce qu’il pouvait avec des moyens souvent limités. Le feu est venu depuis Valbonne vers Biot. Tout le bois de la Rine a brûlé. Mon beau-père, qui avait été nommé directeur de l’ONF dans les Alpes Maritimes depuis quelques mois a organisé le reboisement de toute la zone.
C’est suite à l’incendie de 1969 que l’idée est venue de créer un corps de sapeurs-pompiers à Biot. Mais assez rapidement, l’ONF a créé le corps des sapeurs-forestiers qui, quelques années plus tard est passé sous l’autorité du département et est devenu FORCE 06.