À la suite des terribles inondations dues aux débordements de la Brague et de ses affluents survenues le 3 octobre 2015, la Ville de Biot a fait l’objet d’un arrêté de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle le 7 octobre 2015.
Outre les dégâts sur les infrastructures publiques, les inondations ont surtout touché les personnes, les biens et les activités privés. De très nombreuses habitations ont ainsi révélé leur forte vulnérabilité face à ce risque.
Dans ce contexte, la commune a informé les propriétaires qu’il était possible de demander l’acquisition amiable de leurs biens via le dispositif Fonds Barnier. Ce dernier permet à la commune de se faire subventionner pour l’acquisition amiable et la démolition ou la condamnation de biens fortement exposés à un risque naturel majeur. Les sinistrés concernés pourront se réinstaller dans des conditions économiquement satisfaisantes, en dehors des zones à risques.
En chiffres :
- 61 demandes de sinistrés ont été reçues en mairie entre février 2016 et juillet 2017
- 26 dossiers éligibles selon les critères de la DDTM
- 18 maisons acquises ou en cours d’acquisition
- 1ère tranche de démolition / Emmurement : du 17 septembre au 30 novembre
Que deviendront ces parcelles ?
Ces parcelles dont la commune devient propriétaire dans ces conditions sont incessibles. Il n’est pas question que ces lieux deviennent des friches. Il est capital que la vie et l’activité y trouvent leur place notamment grâce à la renaturation des lieux ou l’utilisation des parcelles pour des jardins partagés.
Résilience et mémoire
« En ces lieux, l’aléa reste le même, on y diminue le risque en réduisant la vulnérabilité avec la suppression des habitations. Je souhaite qu’on y installe des repères de crues pour ne jamais oublier. Le travail de résilience a commencé dès le 4 octobre 2015 par la solidarité et l’entraide exceptionnelle des Biotois et de tous les bénévoles qui sont venus aider les sinistrés à panser ces terribles plaies. Aujourd’hui, ces démolitions sont un pas de plus vers la résilience. Le rachat de ces habitations n’a pas été qu’un simple acte administratif. La ville de Biot, élus et agents, a accompagné ces familles dans ce long chemin de résilience et vers un départ dans une nouvelle vie, un nouveau lieu de vie. Tout en respectant la rigueur administrative de ces ventes de propriétés nous avons été à l’écoute des habitants. Aujourd’hui, je suis satisfaite que nous puissions envisager l’avenir sans ces maisons désertées depuis 3 ans et qui rappelaient par leur présence et leur vide, le traumatisme vécu le 3 octobre 2015 » réagit Guilaine DEBRAS, Maire de Biot.